IL FAUT AIDER LES VICTIMES D'ABUS SEXUELS À LIBÉRER LA PAROLE ET LES PÉDOPHILES ABSTINENTS À LE RESTER !
Depuis la sortie de mon livre “ Mon Père, je vous pardonne ” en 2017, de nombreuses victimes d'abus sexuels ont pris contact avec moi. J'ai pleinement pris conscience que rien qu'en Suisse, plus de 800 milles personnes auraient été abusées sexuellement. J'ai compris aussi à quel point sortir du silence est difficile et à quel point mon témoignage sans filtre y aidait.
J'ai édité une carte de prévention sur laquelle est écrit « NON » dans les trois langues nationales. L'idée est que les enfants l'aient sur eux et la sortent s'ils avaient affaire à un pervers. Cela peut sembler simpliste. Pourtant, tous les pédophiles abuseurs que j'ai rencontrés m'ont confirmé qu'ils auraient arrêté immédiatement si leur victime avait prononcé ce simple « non ». Mais les victimes sont presque toujours muettes et tétanisées. Tous les parents devraient donc apprendre à leurs enfants à dire NON! Et ce dès le plus jeune âge. Ainsi, les pédophiles ne pourront plus continuer à miser sur la sidération.
Un autre moyen pour que cessent les abus est de briser l'omerta en libérant la parole. Sortir du silence et de la honte est indispensable. Car si la victime ne parle pas, des abus risquent de se reproduire dans son entourage direct. C'est un chemin difficile, mais qui vaut la peine d'être vécu à condition d'être bien accompagné, bien entouré.
Aujourd'hui, je suis un homme debout. La souffrance reste, mais je suis libre et j'aimerais que toutes les victimes puissent parler, trouver des lieux d'écoute et se reconstruire. L'association Non Nein No est là pour desservir ce but : venir en aide à ceux qui ont subi un abus sexuel en parlant des abus, en distribuant des cartes Non Nein No, en diffusant des ouvrages, en créant un réseau d'associations qui accueillent victimes ou pédophiles.